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Activité, Santé

Don de sang

Chaque année, des millions de dons du sang sont recueillis. Mais les appels urgents à la mobilisation des donneurs sont fréquents, tant les réserves sont fragiles. Comme chaque don compte, voici ce qu’il faut savoir.

La science, la médecine et la technologie ont permis d’améliorer considérablement notre santé, mais il existe quelque chose que les chercheurs ne sont pas capables de fabriquer : le sang humain. Près de 10 000 dons par jour sont nécessaires pour pouvoir prendre en charge tous les patients. Le centre national de transfusion sanguine en côte d’ivoire (CNTS) lance régulièrement des campagnes d’urgence, car les besoins en produits sanguins sont particulièrement importants. 

Comment se passe un don du sang ?

Il existe trois types de dons du sang différents : 

  • Le don de sang total, le plus courant (le sang prélevé sert pour les transfusions sanguines et la recherche médicale).
  • Le don de plasma (utile pour préparer les vaccins, les sérums ou les remèdes contre l’hémophilie, mais aussi en cas de maladie du nouveau-né en lien avec le rhésus).
  • Le don de plaquettes (permet de soigner des malades souffrant d’hémorragie importante, mais aussi de traiter certains cancers).

La durée du don dépend du type de prélèvement et le volume prélevé est ajusté en fonction du volume sanguin circulant (420 à 480 ml de sang, en fonction de votre poids).

TYPE DE DONDURÉE
Don de sang total8 à 10 minutes. Prévoir 45 minutes à 1 heure (un entretien préalable est réalisé avec un médecin et quelques minutes de repos sont nécessaires avant de repartir).
Don de plasmaEntre 1 heure et 1 heure 30.
Don de plaquettesEnviron 2 heures 30.

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas recommandé de venir à jeun. Mieux vaut manger avant pour éviter le malaise. Cependant, mieux vaut éviter les aliments gras et les boissons alcoolisées dans les heures précédant le prélèvement.

La première visite nécessite une carte d’identité, mais il est possible de demander une carte de donneur. Après le prélèvement, il convient d’observer une période de repos, sous surveillance médicale. Une collation est offerte par le centre de prélèvement.

À quoi servent les dons du sang ?

Les dons du sang sont indispensables dans deux cas de figure : les situations d’urgence, et les besoins chroniques. Au cours d’un accouchement par exemple, une hémorragie peut survenir ou suite à une intervention chirurgicale.

Par ailleurs, les patients qui souffrent de  leucémie, une maladie qui affecte la moelle osseuse, ou de cancer, dont les traitements sont très lourds, ont constamment besoin de renouveler leur stock de globules rouges, de plaquettes ou de plasma.

Les enfants et adultes atteints de déficits immunitaires, de maladies génétiques comme l’hémophilie par exemple, bénéficient aussi de transfusions de plasma. 

Chaque année, un million de malades est soigné grâce aux dons de sang, précise l’Établissement français du sang : 

  • 47 % des patients transfusés sont atteints d’un cancer ou d’une maladie du sang.
  • 35 % des transfusions sont réalisées à l’occasion d’une intervention chirurgicale.
  • 32 % des transfusions interviennent lors d’urgences relatives et 12 % lors d’urgences vitales.

Pourquoi les appels aux dons sont-ils fréquents ?

Les produits sanguins ayant une durée de vie limitée (42 jours pour les globules rouges, 7 jours pour les plaquettes et entre 1 et 3 ans pour le plasma), il faut donner régulièrement afin que les stocks se reconstituent.

Les appels sont plus nombreux en hiver et en été, car les départs en vacances pendant ces périodes entraînent une baisse de fréquentation des collectes de sang.

Qui plus est, l’intervalle minimum entre deux dons et le nombre maximum de prélèvements dépendent du type de don : 

Type de don       Nombre de dons maximum
par an pour un homme 
Nombre de dons maximum
par an pour une femme 
Intervalle minimum
entre 2 dons 
Don de sang total648 semaines
Don de plasma par aphérèse 24242 semaines
Don de plaquettes12124 semaines

Qui peut donner son sang ?

Pour pouvoir donner son sang, il faut :

  • être âgé de 18 ans à 70 ans,
De 18 à 65 ansTout type de don est autorisé. Toutefois, à partir de 50 ans, le don de granulocyte (famille des globules blancs) n’est plus autorisé.
À partir de 60 ansLe premier don est soumis à l’autorisation du médecin responsable du prélèvement.
À partir de 65 ans révolusLe premier don est soumis à l’autorisation du médecin responsable du prélèvement.
À partir de 70 ans révolusAucun don n’est autorisé, sauf dans les cas exceptionnels (sang rare).
  • peser plus de 50 kg,
  • et avoir un taux d’hémoglobine suffisant (les nouveaux donneurs sous soumis à un dosage).

 

Quelles contre-indications ?

Toutefois, il est impossible de faire un don de sang si vous êtes dans l’une de ces situations : 

Tout savoir sur les contre-indications

Le don de sang est un acte généreux et solidaire. Néanmoins, il doit respecter certaines règles qui garantissent la sécurité du donneur comme celle du receveur. 

Ces règles sont définies par une directive européenne, selon des critères de sélection des donneurs communs à tous les Etats membres de l’Union. En France, cette directive est transposée sous la forme d’un arrêté ministériel.

Dans ce cadre, un médecin ou un infirmier ayant reçu une formation spécifique évalue et apprécie avec le donneur les contre-indications potentielles au cours d’un entretien confidentiel appelé « l’entretien prédon ».

En pratique

  • Toute personne âgée de 18 à 70 ans, qui pèse plus de 50 kg et qui est reconnue apte suite à l’entretien prédon, peut donner son sang. Après 60 ans, le premier don est soumis à l’appréciation d’un médecin.
  • Les hommes peuvent donner jusqu’à 6 fois par an et les femmes jusqu’à 4 fois. Entre deux dons de sang, il faut respecter un délai de 8 semaines minimum.
  • Enfin, si certaines mesures sont définitives, il faut savoir que 80 % des ajournements au don sont temporaires. Le candidat au don peut donc se présenter à nouveau après avoir respecté le délai d’ajournement.

Contre-indications liées à des actes de soin, un état de santé ou des antécédents médicaux

  • Traitement comprenant la prise d’antibiotiques en cours ou arrêté depuis moins de 14 jours.
  • Prise de certains médicaments comme le Roaccutane.
  • Infection ou fièvre de plus de 38 °C datant de moins de 2 semaines.
  • Contact récent avec une personne atteinte d’une maladie contagieuse (le délai varie alors selon la période d’incubation).
  • Antécédent de paludisme (jusqu’à 3 ans après la dernière crise).
  • Vaccin datant de moins de 4 semaines (BCG, fièvre jaune, rougeole, rubéole, oreillons).
  • Intervention chirurgicale ou examen endoscopique dans les 4 derniers mois.
  • Soin dentaire en raison d’un risque de passage de bactéries dans le sang (délai variant de 24 heures après le traitement d’une carie ou un détartrage à une semaine après une extraction dentaire ou un traitement de racine).
  • Infections actives transmissibles par le sang : hépatites viralessyphilisinfection par le VIH ou par le HTLVmaladie de Chagas
  • Traitement par hormones de croissance avant 1989.
  • Antécédent familial de maladie à prion, antécédent de greffe de cornée ou de dure-mère, antécédent de chirurgie de l’encéphale ou de l’œil avant avril 2001 et antécédent de transfusion ou de greffe.

Contre-indications liées à des pratiques personnelles

  • Tatouages ou piercings (boucles d’oreilles comprises) datant de moins de 4 mois.
  • Acupuncture ou mésothérapie lorsqu’elles ne sont pas réalisées avec des aiguilles personnelles ou à usage unique dans les 4 derniers mois.
  • Antécédent de consommation de drogues ou de substances dopantes par voie intraveineuse ou intramusculaire.

Contre-indications liées à des séjours à l’étranger

  • Séjour dans une région où peuvent sévir certaines maladies (Tropiques, Amérique Latine, Proche et Moyen-Orient…) dans un délai qui peut varier de 1 à 4 mois selon le pays visité.
  • Séjours au Royaume-Uni entre 1980 et 1996 d’une durée cumulée supérieure à un an. Cette mesure a pour but d’écarter tout risque de transmission de la « maladie de la vache folle ».

Contre-indications liées à des pratiques sexuelles

  • Relation sexuelle avec plusieurs partenaires différents au cours des 4 derniers mois. Cette contre-indication ne s’applique pas aux femmes ayant des relations sexuelles uniquement avec des femmes.
  • Relation sexuelle entre hommes dans les 4 derniers mois. Le don de plasma reste néanmoins possible sous certaines conditions.
  • Relation sexuelle en échange d’argent ou de drogue dans les 12 derniers mois.
  • Relation sexuelle avec un partenaire ayant lui-même eu plus d’un partenaire sexuel dans les 4 derniers mois
  • Relation sexuelle avec un partenaire ayant une sérologie positive pour le VIH, l’hépatite virale B ou C, dans les 12 derniers mois.
  • Relation sexuelle avec un partenaire ayant utilisé des drogues ou des substances dopantes ou ayant eu une relation sexuelle en échange d’argent ou de drogue dans les 12 derniers mois.

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